Une nouvelle étude révèle un manque important de recherche et développement par le secteur privé pour développer de nouvelles variétés de cultures en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Ce n’est que dans seulement un tiers des pays que les entreprises ont mis en place des activités d’amélioration végétale, permettant de développer des variétés à rendement plus élevé. Celles-ci aident les agriculteurs à faire face aux défis du changement climatique et à soutenir la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région.
L’indice de l’accès aux semences 2019 pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, présenté aujourd’hui à Dakar, a évalué les activités de 23 entreprises de semences dans la région afin d’améliorer l’accès à des semences de qualité pour les petits exploitants agricoles. Bien que des signes clairs montrent que les nouvelles entreprises africaines locales redoublent d’efforts aux côtés de leurs homologues internationaux, la plupart des petits exploitants de la région ont encore du mal à se procurer des semences de qualité et de nouvelles variétés de cultures, les ventes et les programmes de formation étant concentrées sur une poignée de pays.
Le Sénégal est l’un des principaux pays pour les entreprises de semences dans la région. Sur les 23 entreprises évaluées, 14 sont présentes au Sénégal. Deux d’entre elles, Tropicasem et SEDAB, y ont leur siège. Au total, trois entreprises y ont investi dans l’amélioration et quatre dans des activités de production de semences. Le pays se distingue également par un solide réseau de coopératives de production de semences.